09/04/2013

Moments Clés Et Embarrassants Dans Le Parcours D’un Sportif



New-York, été 2006, 35 degrés, il fait  trop chaud.  Je suis en sueur devant le miroir de la salle de bain. Mes premiers poils faciaux, commencent enfin à pousser, je ne vais surtout pas les raser. J’ai donc la moustache de Tom Selleck. 19 ans, je mesure 1,80 m pour 75 kilos et porte des habits 2 fois trop grands pour moi (oui,  je me prends pour un rappeur.). Dans la rue j’entends  les filles  dire «  you’ve got a sexy french accent but you’re too damn  skinny » Traduction : ton accent français est mignon mais tu es vraiment trop maigre ».  Bon, il est temps de faire quelque chose ! Le lendemain, je vais m’inscrire  dans une  salle de musculation, afin d’être moins « Skinny ». Arrivé à la salle, le responsable m’accueille en débardeur, il a le visage du père  Fouras et  le corps d’Arnold Schwarzenegger dans  « Conan le barbare ». 
Il me propose de m’expliquer le fonctionnement des machines, moi avec mon corps maigre, je prétends être un habitué (il n’en est rien !).  Les gens,  taillés en « y » , comme des nageurs,  me regardent entrer. Un peu intimidé et surtout ne sachant pas utiliser les machines je me jette sur celle qui me semble la plus simple ; la presse à cuisses. Les  « y » poussent tous lourd donc afin de les impressionner je décide de  mettre 100 kilos (à ne pas reproduire ; surtout ne pas  soulever de charges lourdes sans échauffement). J’effectue mes 2 premières répétions assez facilement, mais arrivé à la 3ème, je commence à trembler. Je vois la charge descendre doucement, je pousse de toutes mes forces sans succès, elle continue néanmoins sa descente, paniqué je lance  un « help » de désespoir. Un « y » est finalement venu à mon aide.


Paris, 2008. 21 ans. Maintenant que je pèse 85 kilos j’ai plus de muscles, mais j’ai aussi plus confiance en moi et cela se voit. Mon entourage me complimente et me conseille d’arrêter la musculation « sinon je vais ressembler à 50 cent ».  Le regard des dames et des hommes se pose plus souvent sur moi. J’ai laissé tomber les habits extra larges pour des t-shirt plus serrés qui dessinent ma silhouette. Je suis dans le métro,  je vais rejoindre un ami. Je porte un jeans bleu, des converses noires et un haut noir moulant manches longues. Une personne, assise dans ma ligne de mire, 4 rangés en face de moi, me regarde avec insistance depuis une bonne dizaine de minutes. Elle finit par se lever, vient s’assoir à coté de moi et engage la conversation. C’est un homme d’une trentaine d’année, il me dit alors : « Vous êtes très élégant et vous avez les traits du visage fins ». Moi gêné, je réponds merci. Il continue, « Si vous êtes en couple, il doit être content. » je réponds oui elle est contente. L’homme rougit de honte, s’excuse à plusieurs reprises. Moi je lui réponds, que ce n’est pas grave et que je prends ça pour un compliment. Au fond de moi, j'arborai tout de même un  sentiment de flatterie et de gêne. Ce n'est pas tous les jours que l'on se fait draguer devant tout le monde dans un métro bondé! 


Été 2009, 22 ans, des amis, me propose d’aller faire du VTT avec eux sur une piste de cross. J’aime beaucoup le vélo, dés que j’en ai l’occasion je pars pour des sessions d’une voire de deux heures. J’ai déjà fait du VTT dans les bois, mais jamais sur une vraie piste de cross. J’accepte, nous nous donnons rendez-vous et allons sur la piste. Arrivés à l’endroit,  mes amis se lancent, font le tour de la piste, sautent les bosses avec aisance et me demande pourquoi je n’y vais pas. Je réponds que je me repose un peu car nous avons pédalé 45 minutes avant d’arriver (en fait j’ai un peu peur de me lancer). Là, 2 enfants, âgés de  6 à 8 ans arrivent de nul part. Ils s’élancent sur la piste et avalent les bosses comme des professionnels.  Dans un élan d’orgueil,  je m’élance à mon tour  et arrivant sur une bosse, je sens mon vélo s’élever dans les airs et m’écrase au sol. Je suis maintenant allongé face contre terre, descendant la pente à coup de râpes de visage sur le sol. Mes amis ? Eux, sont à 4 pattes tellement ils n’arrêtent pas de rigoler.

En conclusion, le sport c'est comme la vie,  il faut apprendre à marcher avant de courir !

PS: J'ai hâte d'entendre vos histoires embarrassantes, je sais que tout amateur de sport en a au moins une :)

Eymeric Kouassi.

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