10/03/2013

Journal d'un Couveur





J’ai toujours été portif, j’ai fait 5 ans d’athlétisme et 15 ans de basket. A la fac j’effectuais 4 heures de basket tous les lundis matin (j’ai d’ailleurs rencontré ma femme à ce cours), à cela il fallait rajouter  les entrainements de basket 3 fois par semaine et la musculation en salle les week-ends (j’ai découvert la musculation à New-York en 2006).  Une fois entré dans la vie active, j’ai continué le basket et la musculation avec un rythme soutenu (3 fois par semaines).
Ma femme est tombée enceinte en  Septembre 2010 et dès ce moment-là, je n’avais plus trop le temps, ni la motivation d’aller à la salle de sport ou au basket. Pendant mon temps libre, j’assistais ma femme dans les taches administratives, les courses  de mon futur enfant ou alors je restais tout simplement avec elle.
Au  fur et à mesure de la grossesse de ma femme, j’ai  développé un symptôme qui m’était alors inconnu : LA COUVADE*.  En voila quelques effets : même fringale que ma femme alors que je n’avais pas vraiment faim, mêmes moments de fatigues, quelques sautes d’humeur, bref j’avais l’impression moi aussi d’être «  enceinte ».  En 9 mois de grossesse ma femme à pris 12 kilos, qu’elle à perdu peu de temps après l’accouchement.  Moi … j’étais toujours à mon 9ème mois avec les 15 kilos en sup.

La naissance de mon enfant  à été le plus beau jour de mon existence, à ce moment  je me sentais capable de gravir l’Everest, de faire 2 marathons à la suite,  de traverser la Manche à la nage, bref j’étais le roi du monde. Mais paradoxalement, je me sentais mal dans ma peau, peu attirant, peu sûr de moi, tout cela parce que je me suis vraiment rendu compte  des 15 kilos que j’avais pris. J’insiste sur le vraiment parce que tout au long de la grossesse, la famille et les amis me le faisaient remarquer mais je refusais de me l’admettre.



 L’électrochoc  (je me souviens du  mois et de l’année), a été ressenti en Septembre 2011 : j’ai retrouvé l’un de mes pantalons préféré,  apparemment égaré au fond de mon placard. Je l’ai essayé et le drame ne s’est pas fait attendre.  Impossible de le fermer ! A l’époque, suave et décontracté, mon  pantalon chino  bordeaux était devenu tellement moulant qu’il m’est resté coincé en dessous des fesses.

Là,  ce n’était plus possible !! Je me suis donc motivé et j’ai commencé à courir 45 minutes, 3 fois par semaines. Je vous avouerai que les débuts étaient difficiles car se remettre au sport après  1 an d’arrêt c’est un peu comme si on vous forçait à faire quelque chose d’extrêmement pénible (et le plus  insoutenable étant de ne pouvoir s’en prendre à personne qu’à soi-même).  Je courrais  3 fois par semaine, me reposais  1 semaine et recommençais  2 jours de suite…  petit à petit j’ai repris goût au sport et au bout de 3 mois j’ai perdu  5 kilos.  Bien évidement accompagné d’une alimentation équilibrée (c’est mon conseille de professionnel mais il m’est arrivé de faire des écarts de temps en temps).   J’ai recommencé la musculation, mais  cette fois-ci de chez moi et en extérieure (j’ai préféré arrêter la salle, sujet que j’aborde dans un autre article).  A ce jour, je suis fière des 10 derniers kilos que j’ai pu perdre.


Je me suis senti à nouveau  désirable, ma femme me l’a fait remarquer à plusieurs reprises. Le  comportement des gens change aussi ; je me sens mieux dans ma peau et cela se ressent ; je suis plus souriant donc les gens viennent plus facilement vers moi.  D’ailleurs un client m’a  dit la semaine dernière que « je dégageais de bonnes vibrations ». Pour moi, tout est une question de mental et je suis content d’avoir pu me motiver seul. Mais je comprends que d’autres personnes ne trouvent cette motivation qu’en étant aidé et encadré par un professionnel pour les encourager dans leur effort. Ma conclusion reste la même : un bon mental équivaut une bonne condition physique et vise versa.

Je vais tenter d’illustrer mon opinion à l’aide d’un exemple.  J’ai récemment participé au Cross organisé par la ville de Sceaux avec un de mes clients (je lui avais fait un programme sur 3 mois avec pour objectif final de courir les 7,5 klm en 30 minutes.).  Juste avant le début de la course, je discutais avec un  coureur, il me disait qu’il  ne s’était pas entrainé par manque de temps et pensait ne pas pouvoir finir. A l’arrivée de la course, nous nous sommes retrouvés au point ravitaillement et  il m’a dit qu’à 2 klm de  la fin il voulait arrêter.  Mais il a persévéré car « une voix m’a dit de ne pas laisser tomber, du coup je me suis remotiver pour finir ». Voila pourquoi je pense sincèrement que  le mental à une grande part dans l’activité physique.

Une fois que la machine est lancée, faire du  sport devient un plaisir, cela permet de se défouler, de décompresser, d’être de bonne humeur.  Et la bonne humeur est communicative, votre entourage en sera le premier témoin, je peux vous l’assurer.

Eymeric Kouassi.


*Couvade : C’est une forme de grossesse psychologique et symbolique chez l’homme.
Pour plus d’informations voir : http://www.planet.vertbaudet.com/la-couvade-du-papa-cherie-je-crois-que-j-ai-pris-un-peu-de-poids.htm

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